Vous l’avez probablement lu dans la presse, les statistiques du nombre de faillite de ces derniers mois n’est pas réjouissant. Pour rappel, l’année 2013 avait connu un triste record: 12.306 faillites, soit 30% de plus qu’en 2009. Les causes de faillite sont multiples. Il y a naturellement cette période de crise économique qui n’en fini pas. Mais au-delà, il existe un problème récurant que l’on évoquait déjà bien avant les soucis conjoncturels : les problèmes liés à la gestion. D’après Atradius, structure qui aide les entreprises à gérer leurs risques de crédit, les entrepreneurs n’ont régulièrement pas de vision globale des paiements entrants et sortants. Comme si l’informatique n’existait pas, certains n’ont encore aucune idée de leur situation financière réelle.
L’origine de ce problème peut être lié à un manque de formation et de préparation en amont de la création. Très souvent, en tant que conseiller en création d’entreprise, j’ai entendu des discours du type ”je vais demander à mon épouse de m’apporter l’accès à la gestion, ce sera plus rapide et plus simple” ou encore ”je ne maîtrise pas les chiffres mais ce n’est pas grave, j’ai un comptable qui va s’en charger”. Ces discours font peur et laissent entrevoir de belles catastrophes.
Il ne faut en effet pas perdre à l’esprit qu’une des casquettes de l’entrepreneur est le gestionnaire : outre l’aspect technique de son métier et l’aspect commercial, il doit être capable de gérer lui-même ses propres comptes. Vouloir être indépendant et dépendre d’une tierce personne pour un des aspects les plus importants de son entreprise est un non-sens.
C’est pourquoi, j’encourage tous les porteurs de projet à ne pas négliger la formation avant de se lancer : les cours de gestion permettent de mieux comprendre les tenants et aboutissants de la comptabilité d’une TPE. Et d’ailleurs, sauf erreur de ma part, une proposition entendue récemment consiste à renforcer les critères d’accès à la gestion. Qu’on se le dise…